Dans l’histoire de la musique il y a des bombes émotionnelles, des morceaux qui laissent sans voix. On a envie d’exprimer ce qu’on ressent en les écoutant mais on n’y arrive jamais vraiment. Il y a un plafond, un truc qui nous ramène toujours au silence du mystère. Pour moi les yeux noirs ça en fait partie. Le solo de Django sur la version de 1947 est tout simplement dément. Il me met la tête à l’envers ! Et il y a une version mythique également, c’est celle du Jazz à Vienne de Bireli avec tous les invités, Stochelo Rosenberg, Angelo Debarre, Tchavolo Schmitt, Dorado Schmitt et évidemment Bireli qui ce jour là était touché par la grâce. Dans Les yeux noirs, il est coutume de jouer le solo de Django comme si c’était un thème. C’est pour ça que j’ai pris le temps de le décomposer en plusieurs niveaux afin que chacun puisse y trouver son compte. On va faire un tour d’harmonie pour en faciliter ta compréhension et ta mémorisation.
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3 TEMPOS DIFFÉRENTS
Je te propose 3 tempos ou tempi si tu veux utiliser le pluriel italien.
La première version est la version biller. 260 à la noire, c’est déjà un très bon tempos. La deuxième version est un peu moins rapide, 210 à la noire. Décomposée grille par grille, je te donne des repères afin de mémoriser les parties. La troisième version est joué groovy à un tempo de 160. C’est très accessible et le coté ternaire est vraiment sympa et agréable.
DÉCOUPE DES PARTIES
Quand on analyse le solo, on voit vraiment que Django à sorti le grand jeu ce jour là.
- Introduction : Dm69
- Part 1: Thème
- Part 2: Premiere grille solo, début étrange, il donne le ton 💪
- Part 3: Deuxième grille solo, début arpège ouvert A7b9 à la Django
- Part 4: Troisième grille solo, début arpège A7b9 montant 12ème case. Typique Django
- Part 5: Polyrythmie 3/4. Django accentue des groupes de 3 en croches. C’est le début de la transe. La magie des rythmes Africains. On ne peut résister à l’entraînement. Ne pas sous-estimer le pouvoir énergétique de la musique.
- Part 6: Aprèges diminués à la Django. Magique aussi.
- Part 7: Octaves. On apprécie l’espace et les syncopes.
- Part 8: Octaves mais la il monte d’un cran et joue plus tendu, sacré Django. A la fin de cette grille il vit un moment de transcendance, il n’a plus de barrière, il éclate tout. La musique c’est lui. Django c’est le génie absolu.
- Part 9: L’homme orchestre. Django Big Band. Pour finir on retrouve les idées évoquées plus haut.
DÉTAIL HARMONIQUE DU SOLO
Le morceau est décortiqué de A à Z dans la Django Licks Academy.
CONCLUSION
Cette version des Yeux Noirs de 1947 de Django est un pur chef-d’oeuvre. J’espère que je t’ai aidé à en profiter, à le travailler et à le comprendre. Si tu aimerais que j’analyse d’autres solos, tu peux me faire tes suggestions en commentaire. Si tu es intéressé pour progresser en technique, en improvisation et devenir un guitariste polyvalent tu peux télécharger mon guide l’esprit du guitariste pour rejoindre la liste email du blog et recevoir des infos exclusives. Abonne toi également à la chaîne Youtube, ce ne sont pas des actes anodins. Pour progresser il faut poser les bonnes intentions 😉
Hello Seb, je crois qu’un souci empêche de télécharger le livre que tu propose
Salut Jean Marc, je n’avais pas vu ton commentaire, as-tu réussi à télécharger le livre ?